POP School rejoint Edtech France !
POP School rejoint le réseau Edtech France, l’occasion de faire un interview croisée à distance avec Rémy Challe, Directeur Général d’Edtech France et Pierre Verlyck, Directeur Général de POP School.
Baptiste Dufour – 3 min de lecture

Photo : À gauche Rémy Challe, à droite Pierre Verlyck.
Quel est le rôle d’Edtech France ?
Rémy : EdTech France est l’association qui fédère les entreprises de la filière EdTech, c’est-à-dire toutes les entreprises qui conjuguent innovation, technologie et formation. A ce jour, nous comptons près de 300 membres, ainsi qu’une quarantaine de partenaires, dont notamment la Grande École du Numérique, ou encore l’association les Talents du Numérique. Notre rôle est ainsi d’animer ce réseau, de donner de la lisibilité et de la visibilité à l’offre Edtech française, de porter également la voix de la filière dans le débat public. Le moment que nous vivons est crucial à plus d’un titre, et les entreprises EdTech sont là pour accompagner les mutations technologiques, éducatives, sociétales. Notre société se transforme profondément, et nous nous devons d’être des acteurs éclairés de cette transformation.
Quel est la place du numérique dans l’enseignement aujourd’hui ?
Rémy : Jusque-là, notre système éducatif et d’enseignement supérieur n’avait pas pris la mesure de l’importance de la transformation numérique, tant sur le plan des modèles organisationnels et économiques, que sur le plan des modèles pédagogiques. La crise sanitaire et les confinements successifs ont mis en lumière cette immaturité, tout en démontrant le potentiel d’un numérique responsable, mis au service des apprentissages. Sans le numérique, il n’y aurait eu aucune continuité pédagogique possible… Il y a donc aujourd’hui une accélération des usages et des besoins, avec un défi majeur : penser le numérique pas simplement comme un ensemble d’outils, mais comme un ensemble de ressources, de contenus, de méthodes pédagogiques, permettant d’augmenter l’expérience des apprenants comme celle des enseignants.
Pierre : Si l’on se concentre plus particulièrement sur l’éducation nationale, bien sûr, une grande partie des élèves a pu bénéficier durant le confinement de cours donnés à distance par des enseignants (qui en ont parfois bavé, disons-le et reconnaissons leur engagement). Les chiffres parlent toutefois d’eux-mêmes : selon le gouvernement, entre 5 et 8% des élèves avaient décroché fin mars de l’enseignement à distance, soit entre 620 000 et 992 000 élèves. C’est énorme.
La crise sanitaire a accéléré l’utilisation du numérique mais a aussi souligné de vraies limites : problème d’accès aux outils, difficultés dans les usages numériques, illectronisme. Qu’est ce qu’on peut faire mieux, notamment dans l’éducation ?
Rémy : Le numérique peut d’abord apparaître exclusif : il exclut celles et ceux qui en sont éloignés, pour des raisons d’âge, d’éloignement géographique, de précarité sociale… C’est l’un des enseignements du confinement. Comment suivre ses cours quand il n’y a pas d’ordinateur dans la famille ? Quand les parents sont dans l’incapacité d’aider ? Quand on habite dans une “zone blanche” ? Il faut donc tout mettre en œuvre pour que le numérique soit au contraire un vecteur d’inclusion, notamment grâce à l’école. Pour cela, il faut investir massivement dans du matériel et des infrastructures, mais aussi dans la formation des enseignants, l’acculturation des parents, et enfin dans des ressources numériques et des dispositifs pédagogiques permettant de lutter contre l’illectronisme et de rendre l’école plus inclusive. C’est un véritable enjeu de société.
Pierre : le numérique a joué un rôle central pour pallier les effets du confinement, c’est clair. Mais il ne faut pas se voiler la face : nous avons encore un long chemin à parcourir en matière d’inclusion numérique. Aujourd’hui en France, on dénombre plus de 13 millions de personnes qui demeurent encore et toujours éloignées du numérique. Durant le confinement, ces Français auront subi une double peine, l’exclusion numérique venant s’ajouter à l’isolement physique. On a dressé ce constat dans une tribune publiée récemment et coécrite par des acteurs du numérique.
De belles solutions existent déjà et sont en train d’être renforcées. Agir pour la montée en compétences et l’autonomisation des Français via la médiation numérique, agir pour la formation et l’orientation vers les métiers porteurs du numérique via la Grande Ecole du Numérique, soutenir la transition numérique des TPE/PME : les ingrédients sont là. Il nous faut nous en saisir, accélérer le mouvement et jouer en équipe pour avoir des résultats rapides et concrets.
Quelles structures peut-on retrouver dans le réseau EdTech ? Quel est leur rôle ?
Rémy : Toutes les entreprises qui innovent pour l’éducation et la formation ! Il peut s’agir de toutes jeunes startups, comme d’entreprises ayant déjà levé des dizaines de millions d’euros. Il peut s’agir d’entreprises apportant des solutions pour l’enseignement scolaire, pour l’enseignement supérieur ou encore la formation professionnelle. Il peut s’agir d’entreprises qui utilisent l’intelligence artificielle pour individualiser les apprentissages, qui proposent des contenus de formation en réalité virtuelle, ou encore qui dispensent des enseignements entièrement à distance. Et bien sûr, les écoles de code et, plus généralement, qui forment aux métiers du numérique, ont toute leur place au sein de l’association !
Pierre : C’est d’ailleurs pour ça que POP School a adhéré ! En quelques années, POP School est devenu un acteur incontournable de la formation aux métiers du numérique. Nous sommes un organisme actif au sein de la Grande Ecole du Numérique, notamment dans les Hauts-de-France où nous avons 5 Fabriques, c’est-à-dire des sites de formation ouverts sur le monde extérieur et les écosystèmes d’innovation. Nous nous sommes également implantés l’an dernier en Ile-de-France. Intégrer le réseau EdTech, c’est donc une démarche plus que naturelle pour nous. On rejoint des acteurs qui participent activement à la transformation de l’éducation au sens large, qui innovent au quotidien par le numérique, que l’on parle de formation via des solutions numériques ou de formation aux technologies et aux métiers du numérique. Vu notre implantation géographique, nous avons également adhéré à l’antenne EdTech Hauts-de-France. J’avoue… on a aussi adhéré car les publications d’EdTech France sur les réseaux sociaux nous font rire, et je dois dire qu’on se retrouve plutôt bien dans cet esprit sérieux décontracté. Plus globalement, je suis convaincu par la force de l’effet réseau et je suis certain que POP School pourra amplifier son action notamment grâce aux liens que l’on créera au sein de la communauté EdTech France. Les adhérents trouveront en nous un acteur innovant et à l’écoute.
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